ARN messager, résultat de la séparation en deux brins de l'ADN.
 Le ribosome sait relire l'ARNm pour produire des acides aminés.

 Un bioprocesseur basé sur des ARNm et capable de réaliser des opérations
 booléennes a été mis au point à Harvard et Princeton.  Elle permet de
 conditionner la synthèse d'une protéine par l'expression "(A et B) ou C".
 Les ARNm assurent la synthèse des protéines, pendant que des ARN interférants
 (ARNi) existent pour détruire spécifiquement chacun de ces ARNm et empêcher
 ainsi la synthèse des protéines correspondantes.  L'astuce consiste alors à
 bloquer un ARNi lorsque la condition logique liée est remplie [08/2007].

 Des chercheurs de l'université Cornell de New York viennent de découvrir que
 l'ARNm pouvait lui aussi subir des méthylations, impactant très probablement la
 régulation des gènes.  20 % de l'ARNm possède ainsi une méthylation liée à
 l'adénine en position 6 (et nommée A6m).
 Cet ARNm méthylé se retrouve surtout dans le cerveau, le foie et les reins.
 Chez l'embryon, les concentrations ont même augmenté d'un facteur 70 dans
 l'encéphale lors des dernières phases de croissance, ce qui laisse supposer son
 implication dans le développement.
 Ces méthylations se concentrent principalement à proximité du codon stop,
 laissant imaginer une relation étroite entre les adénines méthylées A6m et les
 ribosomes - permettant peut-être de réguler la syntèse de protéines.
 Les sites dotés de A6m étant des régions très bien conservées par l'évolution,
 ce processus pourrait être apparu il y a des centaines de millions d'années
 La présence ou l'absence des groupements méthyles portés par l'adénine dépend
 de l'activité d'une enzyme codée par le gène Fto (fat mass obesity-associated),
 dont un variant a été associé au risque d'obésité [05/2012].

 Des chercheurs israëliens ont expérimenté avec succès sur des souris un ARN
 messager (ARNm) codant pour une toxine bactérienne (la Pseudomonas Exotoxin),
 et encapsulé dans des nanoparticules lipidiques revêtues d'anticorps pour
 cibler spécifiquement certaines cellules cancéreuses : celles-ci intègrent
 l'ARNm et expriment la toxine PE, ce qui les tue.
 Injectées directement dans les tumeurs d'animaux atteints de mélanome, ces
 capsules ont fait disparaître 44 à 60 % des cellules cancéreuses après une
 seule injection [07/2023].