Terme désignant la capacité d'un organisme à vivre ou à survivre dans un
environnement à forte concentration en sels, notamment le chlorure de sodium.
Les halophiles extrêmes (quelques algues unicellulaires, mais surtour des
procaryotes du domaine des Archaea) vivent dans des milieux aux concentrations
en chlorure de sodium d'au moins 1,5 mole/litre (9 % de NaCl), souvent de 2 à
4 m/l (12 à 23 % de NaCl), et même de 5,5 m/l (32 % de NaCl).
Pour ces organismes, la difficulté physiologique est le maintien de la pression
osmotique intracellulaire. Alors que les bactéries continentales rejetées en
mer peuvent s'adapter en synthétisant des molécules qu'elles accumulent dans
leur cytoplasme (comme la glycine bétaïne), les halophiles extrêmes comme
Halobacterium salinarium, vivant en permanence dans un milieu dont la
concentration en Na+ est de 3,3 mole/litre, équilibrent leur pression osmotique
en incorporant des ions K+ à une concentration de 5,5 m/l. La paroi de ces
organismes est constituée de glycoprotéines riches en acides aminés à charges
négatives comme l'aspartate et le glutamate, qui équilibrent les charges
positives des ions Na+ et stabilisent ainsi les parois [07/2007].
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