Paramètre qui spécifie le taux actuel d'expansion de l'univers.
Sa valeur (estimée entre 70 et 80) vaut 73,8 ± 2,4 km/sec/mégaparsec [02/2011].
Une valeur supérieure à 50 pose problème car elle aboutit à un Univers bien
trop jeune par rapport aux étoiles qu'il abrite [09/1996].
Son estimation est basée sur l'observation de "chandelles standard", les
supernovae de type Ia, dont l'intensité lumineuse toujours identique renseigne
sur l'éloignement du phénomène et peut servir d'étalonnage pour associer le
décalage vers le rouge du spectre des galaxies lointaines à leur distance.
A la vitesse actuelle d'expansion de l'univers, on associe un paramètre q_0 de
décélération cosmologique, censé rendre compte du ralentissement de cette
expansion - on s'est en effet longtemps demandé si l'univers, propulsé par
l'impulsion initiale de Big Bang, possédait suffisamment de matière pour que
l'attraction gravitationnelle résultante rappelle cette matière pour aboutir à
un "Big Crunch", si au contraire cette expansion serait infinie, voire si un
état d'équilibre pouvait être atteint. Les observations des chandelles
standard montrent une valeur de décélération q_0 négative, de -0,55 : l'univers
semble accélérer son expansion !
Si l'énergie noire accélère l'expansion de l'Univers, celui-ci explosera à
toutes les échelles, des galaxies aux atomes, entraînant un "big rip", un grand
déchirement qui laissera l'Univers vide et sans structure.
Le projet SHOES (Supernova H0 for the Equation of State), vient d'achever la
mesure de 140 céphéides contenues dans 7 galaxies, grâce à 2 instruments (NICMOS
et ACS) du téléscope spatial Hubble, ce qui permet désormais d'estimer à 5 %
près la valeur de la constante de Hubble : H0 = 74,2 ± 3,6 km/sec/mégaparsec
[05/2009].
De nouvelles mesures de Hubble donnent H0 = 73,8 ± 2,4 km/sec/mégaparsec, avec
une précision amenée à 3,3 % : une valeur incompatible avec un modèle de
cosmologie relativiste inhomogène, qui était proposé en alternative avec celle
de l'énergie noire - cette dernière, toujours inexpliquée, reste donc seule en
lice pour expliquer l'expansion accélérée de l'Univers [02/2011].
Le satellite Planck a affiné les variations du rayonnement fossile, dont on
peut déduire une nouvelle valeur de la constante de Hubble : H0 = 67,3 km/s/Mpc
[03/2013].
L'observation par le téléscope Hubble de 5 quasars lointains vus sous des angles
différents au travers de lentilles gravitationnelles (des galaxies massives dans
la ligne de visée) a permis d'affiner le taux d'expansion de l'Univers, plus
important que calculé avec le satellite Planck : reste à trancher [03/2017]...
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