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  Observatoire d'ondes gravitationnelles entré en service en 2002 à Livingstone
  (Louisiane, USA).
 
  Un faisceau laser se propage le long de deux tubes de 3 km, mesurant leur
  longueur en permanence pour déceler d'éventuelles variations dues au passage
  d'une onde gravitationnelle résultant d'un événement cosmique (collision de
  trous noirs, explosion d'une étoile, système binaire d'étoiles à neutrons...)
 
  Après une amélioration technique en septembre 2015, Ligo explore un volume
  d'Univers 10 fois plus important qu'auparavant ; il s'étend pour cela sur deux
  sites, l'un à Hanford (Washington) et l'autre à Livingstone (Louisiane)
  [02/2016].
 
  Quelques semaines à peine après cette amélioration technique, le Ligo a observé
  le l4 septembre 2015 à 11h50 les premières ondes gravitationnelles jamais
  détectées - résultat si attendu qu'il a fallu attendre le 11 février 2016 pour
  qu'il soit officiellement annoncé !
  Le signal reçu correspond à la danse folle de deux trous noirs, de 29 et 36
  masses solaires, juste avant leur collision à 200 000 km/s et leur fusion :
  les 7 dernières orbites ont ainsi pu être captées et enregistrées.
  Les deux antennes de Hanford et Livingston distantes de 3000 km, ont détecté ce
  signal avec 7 ms d'écart (il a donc voyagé à la vitesse de la lumière) au lieu
  de 10 ms s'il s'était propagé directement d'un détecteur à l'autre : l'écart de
  3 ms, dû à la traversée de la Terre, a permis de déterminer la région du ciel
  d'où ce signal émanait.
  L'origine de ce signal, située à 1,3 milliards d'A.-L., a été nommé GW15.09.14.
  La comparaison des deux enregistrements a permis de calculer la masse finale
  formée par la fusion des deux astres : 62 masses solaires. L'énergie
  correspondant à 3 masses solaires a donc été convertie en ondes
  gravitationnelles !
  Après le succès de Ligo, Virgo devrait subir lui aussi des améliorations
  techniques d'ici la fin 2016, qui pourrait multiplier sa sensibilité par 6,
  ouvrant ainsi la voie à l'"astronomie gravitationnelle", qui permettra
  d'observer des astres jusque-là invisibles ou indétectables.
  Les ondes gravitationnelles émises par les trous noirs nous parviennent
  directement de leur surface, et pourraient fournir des informations utiles
  dans l'élaboration d'un théorie de la gravité quantique [03/2016].
 
  Le Ligo annonce avoir détecté le 26 décembre 2015 une seconde onde
  gravitationnelle produite par la fusion de deux trous noirs !
  Dénommé GW151226, sa source se situe à 1,4 milliard d'A.-L. et provient d'un
  système binaire de trous noirs de 8 et 14 masses solaires [06/2016].
 
  Le Ligo a cette fois-ci annoncé avoir détecté le 16/10/2017 une nouvelle onde
  gravitationnelle résultant de la fusion de deux pulsars, des étoiles à neutrons
  d'une masse de 1,1 et 1,6 fois la masse du Soleil.
  Baptisée GW170817, l'événement a duré une centaine de secondes (contre une
  fraction de seconde pour les trous noirs), dans une région que Virgo, désormais
  au même niveau que Ligo, a permis de localiser avec précision, aussitôt
  observée par le VLT, Hubble et d'autres instruments : il s'agit de la galaxie
  NGC 4993, à 130 millions d'A.-L. [11/2017].
 
  GW170817 a permis de confirmer l'hypothèse selon laquelle les noyaux d'or se
  formeraient essentiellement à l'occasion de collisions entre étoiles à
  neutrons.
  Une dizaine d'heures après les ondes gravitationnelles, un intense point
  lumineux bleu, baptisé SSS17a, est apparu au sein de la galaxie NGC4993 : il
  s'agit de l'astre résultant de la fusion des 2 étoiles, entouré d'un cocon
  lumineux baptisé "kilonova" . Mais quelques jours plus tard, le point lumineux
  a viré du bleu au rouge, signe que la matière éjectée est très opaque, ce qui
  est très inhabituel. Son spectre indique qu'une masse équivalente à 4 % de
  celle du Soleil était éjecté de l'astre à une vitesse proche de 10 % de celle
  de la lumière. Elle serait des millions de fois plus riche que éléments lourds
  que l'environnement habituel des étoiles. Les modèles numériques indiquent
  alors que cette matière serait de la poussière d'or et de platine, représentant
  plus de 10 masses terrestres !
  Ce scénario met fin à l'énigme de la formation des éléments plus lourds que le
  fer (or, platine, uranium), qui nécessite une température très élevée, un
  milieu très riche en neutrons et un processus ultra-rapide, des neutrons étant
  censés être capturés pour faire grossir le noyau avant d'avoir eu le temps de
  se désintégrer [02/2018].
 
  Les ondes gravitationnelles vont enfin permettre de mesurer avec précision
  l'âge de l'Univers, les deux méthodes actuelles (chandelles standard et
  rayonnement fossile) utilisant des moyens indirects qui ne donne pas la même
  valeur [02/2018] !
 
  Les "sursauts gamma brefs" sont bien issus de la fusion d'étoiles à neutrons.
  D'une durée de quelques millisecondes, ils ont été détectés par le satellite
  Fermi dans la même région du ciel 2 secondes après les ondes gravitationnelles,
  indiquant que les deux étoiles ont été déchiquetées en fusionnant [02/2018].
 
  Les ondes gravitationnelles voyagent bien à la vitesse de la lumière comme
  Albert Einstein l'avait prédit, et ce à 10^-35 près [02/2018].
 
GW170817 est le plus petit trou noir jamais détecté découvert par le téléscope spatial
  américain Chandra, il ne pèse que 2,7 masses solaires !
  Il s'est formé dans le sillage de l'onde gravitationnelle GW170817 du 17/08/2017, issue de
  la fusion du coeur dense de deux étoiles à neutrons [07/2018].
 
  Une équipe danoise a découvert la signature du strontium dans GW170817,
  confirmant l'hypothèse selon laquelle les éléments chimiques lourds sont
  synthétisés lors de la fusion de deux étoiles à neutrons [12/2020].
 
  Des chercheurs canadiens et allemands ont analysé les signaux répétitifs
  survenus dans les heures suivant les ondes gravitationnelles de GW170817, et
  pensent qu'ils résultent du rebond de cette onde sur l'horizon du trou noir
  issu de la fusion des deux astres, et pourraient donc permettre d'en apprendre
  plus sur cette surface impénétrable [02/2020].
 
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