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 Histoire de l'exobiologieRechercher images 

 
  Les philisophes ont imaginé depuis longtemps que la vie puisse exister sur d'autres planètes.
  La possibilité de vie au-delà de la Terre est une idée solidement ancrée chez les Grecs anciens.
  Xénophane de Colophon (v570-v480 av. J.C.) suppose que la Lune est habitée et le cosmos rempli d'autres
  planètes peuplées semblables à la Terre.
  Démocrite (v460-v370 av. J.C.) envisage la vie extraterrestre car les conditions dans l'espace sont
  partout identiques.
  Epicure (341-270 av. J.C.) se débarrasse des dieux afin de fuir l'ignorance et la superstition, mais
  il les remplace par des extraterrestres.
  Lucien de Samosate (v152-v192) propose le tout premier récit de science-fiction du genre, en décrivant
  son voyage dans la Lune (Histoire véritable) ainsi que sa rencontre avec les Sélénites (Icaroménippe).
  De nombreux ouvrages de fiction ou de réflexion font une référence explicite à une vie extraterrestre :
  Histoire véritable - Lucien de Samosate - ~150
  Icaroménippe ou le passenuage - Lucien de Samosate - ~150
  Somnium - Johannes Kepler - 1634
  L'homme dans la Lune - Francis Godwin - 1638
  Les Etats et Empires de la Lune - Cyrano de Bergerac - 1657
  Histoire comique des Etats et Empires du Soleil - Cyrano de Bergerac - 1662
  Entretiens sur la pluralité des mondes - Bernard le Bovier de Fontenelle - 1686
  Cosmotheoros - Christiaan Huygens - 1698
  Micromégas - Voltaire - 1752
 
  Les théories de "l'évolution des espèces dans leur milieu naturelles" de Lamarck (1744-1829),
  Darwin (1809-1882) et Wallace (1823-1913), consacrées par Darwin dans l'"Origine des espèces" (1859)
  ouvre enfin la voie aux réflexions scientifiques.
  Dans "La Pluralité des mondes habités" (1862), Camille Flammarion prèche pour une exploration
  rationnelle des planètes, à la recherche de la vie.
  En 1877, l'astronome italien Giovanni Schiaparelli annonce avoir observé des canaux sur Mars, dont
  les variations d'aspect sont interprétées comme l'évolution saisonnière d'une végétation martienne.
  Dans "La guerre des mondes" (1898), Herbert George Wells décrit des martiens sous la forme de poulpes
  très évolués, venus coloniser la Terre car Mars est devenue inhabitable.
  Le physicien et chimiste danois Svante Arrhenius conjecture en 1921 sur la composition chimique
  et l'évolution similaire de toutes les étoiles, et conclut très logiquement que chacune d'elle doit
  être entourée d'un cortège de planètes ayant les mêmes matériaux que la Terre, où le vivant a pu se
  développer dans les mêmes conditions que notre planète.
  C'est le microbiologiste et prix Nobel de Médecine Joshua Lederberg qui introduira 12 août 1960 le
  terme exobiologie, dans l'article "Approaches to Life Beyond the Earth" paru dans Science.
 
  En 1950, le physicien italien Enrico Fermi postule que, si de nombreux mondes habitables sont
  apparus dans la Galaxie, la vie a du s'y développer, l'intelligence y émerger, aboutissant à des
  technologies permettant de communiquer et de voyager entre les étoiles jusqu'à coloniser toute
  la galaxie, d'où sa célèbre question : "où sont-ils ?" - c'est le "paradoxe de Fermi".
  En fait, le postulat selon lequel le colonisation galactique peut s'achever en quelques dizaines
  ou centaines de milions d'années est décrié par certains ; d'autre part, la majorité des étoiles
  situées dans une sphère de 150 A.-L. autour de nous sont contemporaines du Soleil : les éventuelles
  civilisations qui ont pu s'y développer n'auraient donc guère d'avance sur la notre.
 
  Les idées ou tentatives de communication avec les civilisations extraterrestres sont nombreuses.
  Dès 1822, Carl Friedrich Gauss suggère de se signaler aux habitants de la Lune ou de Mars par une
  gigantesque figure géométrique, un triangle rectangle composé d'un champ de blé entouré de pins de
  Sibérie.
  Vers 1840, l'astronome autrichien Joseph von Littrow suggère de créer au milieu du Sahara des canaux
  circulaires de 30 km de diamètre emplis de kérosène enflammé par intermittence la nuit.
  "Etude sur les moyens de communication avec les planètes" est publié en 1869 par le poète et inventeur
  français Charles Cros ; il y montre comment envoyer des signaux lumineux vers Mars ou Vénus au moyen
  de miroirs paraboliques, et propose même un code télégraphique pour échanger des nombres et figures.
  Camille Flammarion, fervent défenseur de la vie extraterrestre, publiera cette étude, ainsi que d'autres
  de son crû où il propose un langage basé sur la variation de formes géométriques.
  En 1899 Mercier, s'appuyant sur l'existence des canaux, publie "Communications avec Mars" dans lequel
  il reprend l'idée de gigantesques miroirs orientables pour envoyer des signaux lumineux.
  En 1899 le physicien et inventeur américain d'origine serbe Nikola Tesla capte au cours d'une expérience
  sur les phénomènes électriques des signaux périodiques qu'il interprète comme provenant de Mars.
  Entre le 21 et le 23 août 1924, l'astronome américain David Todd demande le silence radio au début de
  chaque heure et se met à l'écoute des signaux artificiels pouvant provenir de Mars.
  La radioastronomie prendra son essor après 1945 en bénéficiant des progrès des radars.
  Les premiers radiotélescopes à l'écoute de l'univers voient le jour et l'on détecte en 1951 la raie
  d'émission radio de l'hydrogène neutre à 21 cm.
  En 1959, les physiciens Guiseppe Cocconi et Philip Morrisson préconisent l'utilisation des ondes radio,
  en particulier la raie spectrale à 21 cm de l'hydrogène, pour l'écoute des signaux intelligents.
  Cette idée est mise en pratique en 1960 par le radioastronome Frank Drake au radiotélescope de
  Green Bank en Virginie, sous le nom de projet OZMA. Elle se poursuivra avec l'apport des soviétiques
  sous le nom CETI (Communication with Extraterrestrial Intelligence).
  Dans les années 1970, CETI se transforme en SETI (Search for Extraterrestrial Intelligence)
  En 1967, la détection de signaux très brefs et réguliers conduit à la découverte des pulsars.
  En 1974 un message adressé par l'humanité est lancé depuis le radiotélescope d'Arecibo au Porto Rico,
  en direction de l'amas globulaire M13 ; il représente un schéma symbolique composé de pixels colorés.
  En 1993 le Congrès américain annule le budget déjà faible accordé à SETI, qui se maintient depuis lors
  grâce à des fonds privés et le soutien du NASA Astrobiology Institute. Sa dernière initiative est le
  programme SETI@home qui permet aux internautes de prêter la puissance de calcul de leur ordinateur
  personnel pour traiter les données recueillies par les radiotélescopes du projet.
 
  Certains scientifiques imaginent que nous sommes peut-être déjà observés par des civilisations plus
  avancées que la notre.
  En 1960, l'Américain Bracewell imagine que des civilisations très avancées de la Galaxie ont pu
  installer des sondes dans notre système solaire, en attente d'une communication avec les Terriens.
  En 1967, le Russe Shklovskii voit dans le mouvement séculaire accéléré des deux satellites de Mars un
  indice que ces objets sont creux et constituent donc des artefacts d'une civilisation martienne.
  En 1973, Ball postule l'"hypothèse du zoo" : les extraterrestres nous observent en silence.
  Vers 1985, Freitas chercher vainement des systèmes extraterrestres aux points de Lagrange Terre-Lune.
 
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