Espèce du genre trypanosome, transmis par la mouche tsé-tsé et responsable de
la maladie du sommeil (maladie de Chagas, ou trypanosomiase).
Trypanosoma brucei gambiense et Trypanosoma brucei rhodeiense sont les deux
variétés les plus représentées en Afrique.
La mouche tsé-tsé transmet le trypanosome en piquant sa victime ; le parasite
se multiplie rapidement sous la peau et dans le sang, provoquant une sorte de
furoncle douloureux au point de piqûre.
S'ensuivra un premier stade symptomatique avec des épisodes fiévreux, des maux
de tête, des douleurs articulaires et des démangeaisons. Durant cette phase,
la maladie peut se traiter sans difficulté avec de la pentamidine ou de la
suramine.
Mais si sa progression n'est pas enrayée, le parasite envahit le cerveau et la
maladie du sommeil proprement dite se déclare. Deux molécules sont alors
utilisées avec des succès divers : le mélarsoprol (un dérivé d'arsenic ayant
des effets secondaires potentiellement mortels) et l'eflornithine, difficile à
mettre en oeuvre et qui n'est efficace que contre T. brucei gambiense [12/2008].
Une fois dans le sang, le parasite présente une concentration en dent de scie :
il ne cesse en fait de se transformer, chaque pique représentant une population
d'individus strictement identiques entre eux, qui finira par s'effacer pour
laisser la place à une nouvelle génération différente, et ainsi de suite !
A chaque nouvelle génération, les antigènes varient : le système immunitaire
guerroie ainsi contre une génération pendant que la suivante est déjà en
préparation...
Le trypanosome ne dispose pourtant que d'un unique antigène à sa surface : le
VSG (Variant Surface Glycoprotein), présent en un million d'exemplaires par
individu. Mais ces VSG sont produits par une centaine de fragments de gènes
combinés entre eux, d'où des millions de combinaisons possibles [12/2008] !
La maladie du sommeil serait en passe d'être éliminée en Afrique où elle n'est
quasiment plus un problème de santé publique, selon Dramana Kaba, directeur de
l'institut Pierre-Richet de Bouaké (Côte d'Ivoire) [12/2019].
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