Classe d'interneurones en forme de chandelier, présente dans le néocortex.
Les "cellules pyramidales" forment la trame principale du néocortex : disposées
colonnes corticales (des colonnes verticales traversant le néocortex), elles
envoient leurs axones très longs vers les autres zones du cerveau.
Les interneurones, aux axones courts, assurent la transmission de l'information
au niveau local. Un interneurone particulier, la "cellule chandelier", se
connecte à 500 cellules pyramidales au moins : son rôle serait d'amplifier le
signal électrique sortant de la cellule pyramidale pour démultiplier la
stimulation des neurones avec qui elle est connectée. Cette faculté purement
humaine semble sans égale dans le règne animal.
La cellule chandelier a la particularité de n'avoir de contacts qu'avec la
cellule pyramidale, formant les synapses les plus puissants du cerveau.
La plupart du temps, elle est inhibitrice, mais Gabor Tamas a démontré qu'elle
avait aussi une capacité excitatrice : une seule cellule chandelier peut
déclencher une réaction en chaîne entraînant l'excitation en cascade d'une
centaine de neurones, phénomène jamais observé chez un mammifère.
Il semble qu'elle amplifie le signal entrant : elle aide ainsi le cortex à
transmettre les plus longues séquences d'information. Cette amplification
permettrait ainsi à l'information de circuler plus vite et plus fort.
Les cellules chandeliers sont présentes chez d'autres mammifères comme le rat,
mais à des concentrations bien plus faibles que chez l'homme [11/2008].
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