Stade de l'embryon au 5ème jour de son développement (blastula), se présentant
sous la forme d'une sphère creuse composée d'une couche celullaire externe (le
trophectoderme, futur placenta) et d'une masse cellulaire interne, le bouton
embryonnaire, qui renferme des cellules pluripotentes et produiront le foetus
propement dit.
Le placenta se forme à partir des villosités choriales, des petites élevures en
forme de doigt qui couvrent les cellules externes du blastocyste.
Deux laboratoires australien et américain sont parvenus à produire à partir de
cellules souches pluripotentes induites (CSPi ou iPS) des embryons humains au
stade blastocyste, nommés blastoïdes. Pour parvenir à cet exploit, il fallait
que les cellules de départ rassemblent le plus possible de cellules souches
"naïves", possédant la capacité de générer toutes les lignées cellulaires
présentes lors du blastocyste (entre le 5ème et 7ème jour). Ces cellules
naïves ont été programmées à partir de deux lignées différentes : des cellules
souches embryonnaires (CSE) d'une part, et des CSPi d'autre part, aboutissant
aux mêmes résultats, démontrant que les CSPi peuvent remplacer les CSE.
Les blastoïdes obtenus ont pu être cultivés pendant 7 à 10 jours, imitant la
taille et la forme d'un blastocyste sans pour autant en être, et encore moins
pouvoir devenir un foetus. L'objectif est en effet de pouvoir mieux étudier le
développement de l'embryon humain, avec des modèles plus proches que les
modèles animaux. Ils permettront d'améliorer le taux de réussite des FIV,
d'étudier l'origine de certaines maladies, la toxicité de certains facteurs.
Pourtant, l'Institut Weizmann (Israël) est parvenu à cultiver des embryons de
souris jusqu'à 10 jours en adaptant les taux d'oxygène et de glucose à chaque
étape du processus, permettant de faire apparaître les organes majeurs et les
membres inférieurs - la durée de gestation de la souris étant de 20 jours
[05/2021].
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