Ensemble des êtres microscopiques d'affinité végétale en suspension dans la mer,
par opposition au zooplancton.
Le zooplancton et le phytoplancton représentent 98 % de la biomasse marine.
Le phytoplancton, premier maillon de la chaîne alimentaire marine, se développe
dans les eaux de surface par photosynthèse grâce aux sels nutritifs. Ces
derniers sont apportés par les fleuves, l'action des vents qui engendrent des
tourbillons océaniques, ou encore les mouvements verticaux qui font remonter
des profondeurs la matière nutritive produite par la biodégradation.
Or, si les eaux de surface se réchauffent, elles ont plus de mal à se mélanger
aux eaux froides et plus denses des couches profondes : la stratification des
couches se stabilise et l'enrichissement des eaux de surface - où s'effectue
la photosynthèse - diminue.
De 1997 à 2006, le satellite SeaWIFS de la NOAA américaine (National Oceanic
and Atmospheric Administration) a ainsi observé une augmentation de 15 % des
déserts océaniques dépourvus de plancton, soit 6,6 millions de km².
Prévue par les modèles climatiques, cette désertification s'effectue cependant
à un rythme 10 à 25 fois plus rapide que ce que l'on pensait [03/2008].
Il semble que la quantité de phytoplancton décline d'environ 1 % par an.
Depuis 1950, la quantité totale de phytoplancton aurait même subi une réduction
de 40 %. La population de phytoplancton a chuté dans 8 des 10 océans étudiés :
seul l'océan indien a vu sa biomasse augmenter [07/2010].
En 15 ans, la concentration de phytoplancton a diminué de façon spectaculaire
dans les Caraïbes (3 % par an), en corrélation avec les alizés qui dans cette
même région ont faibli de presque 2 % par an, et sont indispensables au mélange
de la colonne d'eau verticale nécessaire au développement phytoplanctonique.
En conséquence, les couches océaniques ne se mélangent plus, la température de
l'océan a augmenté de 1 °C en 15 ans, le plancton diminue et au final ce sont
les poissons eux-mêmes (dont les sardines) qui désertent les lieux [10/2012].
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