Cellule musculaire.
Dans toute cellule musculaire, il existe deux types de filaments protéiques (ou
myofilaments) : épais, constitués de myosine, et fins, formés surtout par de
l'actine. Ils sont longitudinaux et glissent les uns sur les autres pour
raccourcir la cellule au cours de la contraction.
Les cellules musculaires lisses (c'est-à-dire non striées) sont situées dans la
paroi des organes creux. Leur contraction est soit autonome, soit commandée par
des substances diverses ou par le système nerveux végétatif (qui innerve les
viscères).
La cellule musculaire striée squelettique, qui assure les mouvements du
squelette, montre une alternance régulière de bandes sombres transversales. Les
myofilaments se regroupent en de nombreuses myofibrilles cylindriques. Au
microscope électronique, les myofibrilles sont constituées d'une succession
régulière de petits cylindres, les sarcomères, qui expliquent la striation. La
contraction est commandée par le système nerveux de la vie de relation, qui est
mis en jeu soit par la volonté, soit d'une manière automatique ou réflexe.
La cellule musculaire striée cardiaque possède les mêmes striations et
sarcomères que le muscle squelettique. Sa contraction est autonome mais peut
être accélérée ou ralentie par le système nerveux végétatif.
Lors de la contraction, le potentiel d'action qui chemine le long de la
membrane de la cellule musculaire est identique à celui de la cellule nerveuse.
Il provoque, dans le cytoplasme, un afflux de calcium, qui se fixe sur les
filaments fins. Il se produit alors une série de réactions permettant aux
filaments épais de faire glisser contre eux les filaments fins.
Des chercheurs de l'université de Maastricht (Pays-Bas) sont parvenus à
produire un steak de boeuf synthétique constitué uniquement de cellules
musculaires obtenues à partir de cellules souches après 6 semaines de culture
sous stimulation électrique (pour muscler les cellules obtenues).
3000 agrégats de quelques milimètres ont ainsi été produits avant d'être
assemblés pour former un steak, d'un coût total de 285 000 euros [08/2013].
Les mutations qui ont permis à certains poissons de produire des décharges
électriques sont apparues au moins sur 3 espèces différentes : elles portent
toutes sur les mêmes protéines qui permettent la transformation des cellules
musculaires en cellules électriques.
Ces mutations concernent les gènes igf2b, pik3, six2a, six4b, hey1, myog,
atpa1, atp1a2a, atp1a3a, myosin, actin, smyd, col6a6, col141a1, gyltl1b,
znrf2a, fgf13a, cacna1s, smyds, hspb11, Fbxo40, Net37, igfII, pik3r3b [08/2014].
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