Leucocytes basophiles présents dans toutes les muqueuses (épithélium) de la
bouche, du nez, des intestins et de la peau.
Lorsqu'ils sont associés à une immunoglobuline de type E (IgE), ils peuvent
réagir avec un allergène tel qu'un aliment, du pollen ou de la poussière. Cela
conduit à une libération massive d'histamine par les cellules, qui entraîne une
inflammation par vaso-dilatation, et provoque des démangeaisons, des
éternuements, des éruptions et des diarrhées : c'est l'allergie.
Au premier contact avec l'allergène, celui-ci pénètre dans un tissu épithélial
(peau, poumon, muqueuse digestive) et rencontre une cellule dendritique qui le
capture, migre dans un ganglion pour le présenter aux lymphocytes T : ils
deviennent activés, et activent à leur tour des lymphocytes B spécifiques de
l'antigène. Ces derniers se transforment alors en plasmocytes qui sécrètent des
anticorps IgE et les diffusent dans l'organisme. Ces IgE vont finalement se
fixer sur des récepteurs à la surface des mastocytes, ce qui va les
sensibiliser.
Au deuxième contact avec l'allergène, les mastocytes sensibilisés fixent
l'allergène par les IgE, ce qui déclenche leur dégranulation, en libérant dans
l'organisme les granules d'histamine et de leucotriènes emprisonnés dans les
mastocytes : c'est le début de l'allergie, due à l'"immunité humorale" [05/2014].
Des chercheurs belges ont montré que le syndrome de l'intestin irritable (aussi
appelé syndrome du côlon irritable), qui se manifeste par des douleurs
abdominales lorsqu'un certain aliment est ingéré, pouvait trouver son origine
dans une infection intestinale antérieure, les aliments présents avec le
pathogène étant alors considérés par le système immunitaire comme pathogènes
eux aussi, déclenchant une réaction allergique locale.
Ce sont les mastocytes (les cellules de l'immunité innée) qui sont à l'origine
de ces deux réactions, les douleurs étant dues à l'histamine qu'elles sécrète
[01/2021].
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