Les cellules gliales sont des cellules du cerveau formant la glie (ou
névroglie), qui coexistent avec les neurones en assurant leur nutrition et leur
soutien, et avec lesquels elles forment le tissu nerveux : astrocytes,
oligodendrocytes, épendymocytes, microglie, cellules de Schwann...
Elles représentent 90 % des cellules cérébrales, contre 10 % pour les neurones.
Les cellules gliales et les neurones ne sont pas seulement classifiés en
fonction de leur forme (pyramide,étoile...) mais aussi en fonction des
substances qu'ils sécrètent. En fonction du neurotransmetteur produit par un
neurone, celui-ci fait partie d'un réseau spécifique. Ainsi, l'ensemble des
neurones produisant de la sérotonine forment les réseaux sérotoninergiques,
ceux contenant de la noradrénaline, les réseaux noradrénergiques et ceux
contenant de l'acétylcholine, les réseaux cholinergiques.
Les cellules gliales sont capables de répondre aux modifications de
l'environnement et de synthétiser des gliotransmetteurs.
Elles sont 5 à 10 fois plus nombreuses dans le cerveau que les neurones, au
nombre de 100 milliards [09/2007].
Durant la lactation, les femmes voient leur glie (l'ensemble des cellules
gliales) de l'hypothalamus se rétracter : Stéphane Oliet du CNRS vient de
montrer que dans le même temps, le nombre de récepteurs NMDA, qui contrôlent
les mécanismes d'apprentissage et de mémorisation, diminue. Les cellules
gliales jouent donc un rôle important, bien qu'indirect, dans la communication
neuronale - tout au moins dans l'hypothalamus [06/2006].
Une zone du cerveau des souris située entre la zone sous-ventriculaire et le
bulbe olfactif donne aux cellules gliales l'incroyable pouvoir de se tranformer
en neurones ! Cette découverte a été rendue possible par l'utilisation d'un
virus hybride capable d'exprimer une protéine fluorescente, qui se retrouve
dans les néoneurones. Ce processus s'accentue lorsque l'organe olfactif est
lésé, preuve que le cerveau a bien la capacité de s'autoréparer [12/2008].
Une vingtaine de chiens paralysés à la suite des lésions sévères et anciennes
de la moelle épinière ont pu retrouver un contrôle de leurs membres inférieurs
après une greffe de cellules gliales olfactives, prélevées dans la truffe et
greffées au niveau de la lésion : les premiers effets se faisaient sentir 6
semaines après, les cellules gliales olfactives étant connues pour créer un
environnement favorable à la plasiticité neuronale, en stimulant la repousse
des fibres nerveuses et leur remyélinisation [01/2013].
Chaque cellule gliale est en contact avec plusieurs milliers de connexions
nerveuses : les cellules gliales jouent ainsi le rôle de chef d'orchestre en
assurant la synchronisation et l'intégration des informations.
Elle jouent par ailleurs un rôle dans Alzheimer, Parkinson, l'épilepsie ainsi
que dans les affections psychiatriques [01/2018].
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