(Brain Derived Neurotrophic Factor)
Facteur de croissance protecteur, normalement synthétisé par l'hippocampe.
Le BDNF agit sur la formation des circuits neuronaux, et est connu pour sa
capacité à régénérer les synapses entre neurones.
Le BDNF est déficient dans le cerveau des patients atteints de chorée de
Huntington [06/2006].
Le déficit en BDNF des déprimés expliquerait l'atrophie de l'hippocampe, qui
serait due à une perte neuronale et à l'arrêt de la neurogenèse [02/2008].
Des expériences chez le rat montrent que la dépression semble bien liée à la
carence en BDNF, un facteur de croissance des cellules nerveuses.
Suite à fort stress psychologique, un terrain nerveux propice à la dépression
s'installe chez les individus dont le taux sanguin de BDNF est réduit.
Si ces résultats se confirment chez l'homme, nous disposerons du premier moyen
dépister dans le sang une vulnérabilité à la dépression [11/2011].
Le gène codant pour BDNF comporte 42 925 bases : une variation sur une base
spécifique, qui affecte 18 % de la population, semble avoir pour conséquence
une perte de performance pour les détails lors de tests de mémoire chez les
personnes jeunes, sans que leur intelligence soit mise en cause [01/2012].
L'hypercholestérolémie entraîne une inflammation légère qui inhibe le BDNF, et
qui peut se traduire par une boulimie (hyperphagie) [01/2013].
L'activité musculaire améliore la mémoire via la production de myokines, qui
par un mécanisme complexe vont pousser le cerveau à produire des facteurs de
croissance, des neurotrophines et le BDNF, impliqué dans la neurogenèse et la
plasticité synaptique [07/2015].
Chez la souris, l'exercice stimule la production de CTSB (cathépsine B), qui a
des effets bénéfiques sur la cognition en stimulant la croissance des cellules
cérébrales adultes dans l'hippocampe. La CTSB déclenche aussi la sécrétion de
BDNF, connu pour dynamiser les processus d'apprentissage en favorisant la
croissance de nouveaux neurones [07/2016].
Le BDNF est activé lors de l'apprentissage et des processus de formation de la
mémoire spatiale et de la mémorisation d'objets [04/2019].
Des souris chez lesquelles le gène BDNF a été inactivé prennent facilement du
poids et développent une résistance à l'insuline lorsqu'elles sont nourries
avec un régime riche en graisses.
A l'inverse, l'obésité réduit considérablement le gène BDNF dans les tissus
musculaires squelettiques des souris.
Ces désordres trouvent leur origine dans un dysfonctionnement des mitochondries,
celles des souris sans BDNF étant incapables de transformer les nutriments en
énergie, et s'accumulant alors dans les tissus des souris obèses, où elles
impactent le métabolisme des lipides et la sensibilité à l'insuline.
Une plante d'Amérique du Sud, la Godmania aesculifolia, imite le BDNF et permet
de compenser le dysfonctionnement mitochondrial des souris [11/20211].
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