(Hypoxia Inducible Factor)
Facteur de transcription qui active l'érythropoïétine (EPO).
Les stabilisateurs de l'HIF-1 sont des substances augmentant la sécrétion de
l'EPO endogène [07/2009].
Le PEITC serait capable de réduire l'activité de la protéine 4E-BP1, dont la
fonction habituelle est d'activer la traduction et donc l'expression de certains
gènes, dont celui de la protéine HIF (Hypoxia Inducible Factor) activée en cas
de manque d'oxygène et impliquée dans l'angiogenèse et donc la vascularisation
des tumeurs cancéreuses [09/2010].
Le prix Nobel de médecine 2019 a été attribué à Gregg Semenza, Peter Ratcliffe
(USA) et William Kaelin (Royaume-Uni) pour leurs travaux sur la façon dont les
cellules perçoivent et s'adaptent à l'oxygène disponible dans l'organisme.
On savait auparavant qu'en cas d'hypoxie l'EPO augmente le nombre de globules
rouges dans le sang pour compenser le manque d'oxygène.
Les travaux des lauréats ont montré que le gène de l'EPO se lient au complexe
protéique HIF (Hypoxia-Inducible Factor) en fonction de l'oxygène disponible,
et cela dans tous les tissus (et pas seulement dans les reins où l'EPO est
produit).
En temps normal, HIF-1alpha, la partie sensible à l'oxygène du complexe HIF,
est dégradée dans la cellule, mais en cas d'hypoxie elle s'accumule, se lie au
gène de l'EPO et à d'autres gènes voisins, et modifie la production d'EPO.
Cette dégradation en présence d'oxygène est due à l'ubiquitine, une étiquette
épigénétique qui se lie à HIF-1alpha et signale au protéasome (un complexe
d'enzymes) qu'il doit la dégrader.
C'est la protéine VHL (à l'origine de la maladie de von Hippel-Lindau), codée
par le gène VHL, et faisant partie d'un complexe, qui accroche l'étiquette
ubiquitine sur les protéines à détruire, notamment HIF-1alpha, en conditions
normales d'oxygène.
Ces travaux conduits entre 1995 et 2001 ont éclairé des domaines comme le
métabolisme des cellules musculaires lors d'un effort physique intense, des
pathologies comme l'anémie dans les maladies rénales ou le cancer [10/2019].
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