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 Cellule dendritiqueRechercher images 

La cellule dentritique est la véritable sentinelle du système immunitaire, présente en abondance au niveau de notre peau, des poumons et des intestins. Elle détecte les cellules étrangères et les indentifie grâce aux antigènes que celles-ci portent à leur surface. La cellule dentritique ingère une de ces cellules intruses et capte l'antigène dans des vésicules (endosomes), puis elle lie cet antigène à des molécules spécifiques dit du "complexe d'histocompatibilité" (CMH) de classe I et II. L'ensemble CMH-antigène est transporté sur la face externe de la cellule dendritique, qui migre alors vers un ganglion lymphatique où elle rencontre différentes lignées de globules blancs, les lymphocytes T tueurs et T auxilliaires (T4). Par contact, elle les informe de la nature de l'attaque. Les lymphocytes T auxilliaires sont activés en rencontrant l'antigène associé au complexe CMH de classe II : ils émettent alors des cytokines qui stimulent à la fois l'activité des lymphocytes B et celles des lymphocytes T tueurs. En entrant en contact avec l'antigène associé au CMH de classe I porté par la cellule dendritique, les lymphocytes T tueurs sont programmés pour aller détruire toute cellule portant ce même antigène. Ils migrent alors en bataillon dans l'organisme, à la recherche de leurs cibles : c'est l'immunité dite "cellulaire". Ils s'accolent à la cellule étrangère portant l'antigène et la bombarde de facteurs chimiques destructeurs. Parallèlement, activés et programmés par les lymphocytes T auxilliaires, les lymphocytes B se mettent à fabriquer en grand nombre des anticorps spécifiques de l'antigène. Les anticorps sont ensuite sécrétés dans l'organisme. Ils vont se fixer sur tous les antigènes qu'ils rencontreront : c'est l'immunité dite "humorale". L'ensemble anticorps-antigène est détecté par les macrophages qui vont venir ingérer et détruire l'intrus. Les "cellules dendritiques tolérogènes" (CD-Tol) sont des régulateurs de la réponse immunitaire : issues de monocytes, elles capturent l'antigène HLA de l'intrus et le présentent dans les organes lymphoïdes secondaires (rate, ganglions...) afin d'indiquer que cet antigène n'est pas dangereux et ne doit donc pas être attaqué ; c'est le cas notamment lors de la grossesse. Elles sont la base des recherches en "immunothérapie cellulaire", qui vise à rendre l'organisme tolérant aux greffes et transplantations [04/2014]. Le centre d'immunologie de Marseille a mis au point une technique de vaccination au laser, déjà utilisée en chirurgie esthétique et en dermatologie, qui ne nécessite ni piqûre ni adjuvants : le laser produit des micropores dans la couche externe de l'épiderme, où les cellules dendritiques vont doper la réponse immunitaire pour amplifier l'action du vaccin [08/2015]. Les cellules dendritiques patrouillent les tissus périphériques de l'organisme en mode intermittent, en se déplaçant, s'arrêtant puis recommençant : c'est le mode le plus efficace pour identifier des objets aussi rares que des agents pathogènes. Mais une fois celui-ci ingéré, elle file sans s'arrêter jusqu'aux ganglions : ce mécanisme repose sur la protéine CD74, encore baptisée "li" [12/2018].
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