Cellule de la lignée germinale femelle des animaux n'ayant pas encore subi les
deux phases de la méiose.
L'ovogenèse a lieu dans les ovaires ; elle débute pendant la vie embryonnaire
de la femme et par la multiplication par mitoses des cellules souches ou
ovogonies. Ces cellules accumulent des réserves et deviennent des ovocytes I.
A la naissance, les ovaires contiennent quelques 400 000 ovocytes diploïdes
entourés chacun de cellules folliculaires. Une grande partie de ce stock
dégénère au cours de la vie.
Dès le vie foetale, les ovocytes entrent en prophase de première division de la
méiose mais ce phénomène s'arrête et se bloque pour un bon nombre d'années. Il
ne reprendra que bien plus tard, quelques heures seulement avant l'ovulation ou
ponte ovulaire (qui ne débute qu'à la puberté). La première division de la
méiose se termine alors et donne naissance à un ovocyte II (cellule haploïde)
et à un globule polaire destiné à dégénérer. La deuxième division méiotique
débute alors et reste bloquée en métaphase. La deuxième division ne se
terminera que si l'ovocyte est fécondé par un spermatozoïde. En effet la
pénétration de celui-ci déclenche la reprise de la méiose et donc l'expulsion
d'un second globule polaire et donc la poursuite de la méiose.
La théorie dominante est que chaque femme naît avec environ 400 000 follicules,
stock fixe dans lequel l'organisme puise pour activer chaque mois dès la puberté
(et par un mécanisme encore inconnu) moins d'un millier d'entre eux, et cela
jusqu'à épuisement de ce stock (la ménopause). La néo-oogenèse est une théorie
qui pronent que les follicules peuvent être produits à l'âge adulte, grâce à
des cellules précurseurs présentes dans l'ovaire.
Jonhatan L. Tilly a découvert chez la souris adulte une source cachée
d'ovocytes, qui se trouve à l'extérieur des ovaires, dans la moelle osseuse et
dans le sang périphérique (circulant). La greffe de moelle osseuse ou de sang
de souris normales dans les ovaires de souris rendues stériles a permis
d'obtenir de nombreux follicules dans lesquels se développent les ovocytes.
Ces résultats ouvrent des perspectives nouvelles aux femmes ménopausées
précoces ou rendues stériles par des chimiothérapies [09/2005].
Des chercheurs américains et japonais ont observé que la majorité des follicules
présents dans les ovaires entamaient leur maturation chez des souris présentant
une enzyme ovarienne (???) déficiente (au lieu de moins d'un millier chaque mois
chez une souris normale). L'utilisation d'une phosphatase (???) pour inhiber
cette enzyme a eu le même effet sur des souris normale, dont les follicules ont
produit des ovules fonctionnels.
Ces travaux ouvrent la voie à un nouveau traitement pour réduire l'infertilité,
par exemple avec des autogreffes d'ovaires [07/2010].
Lors de la fécondation, les protéines endommagées sont purgées des ovocytes par
un énorme complexe enzymatique, le protéasome. Celui-ci ne serait qu'un des
acteurs mettant en oeuvre le programme de rajeunissement cellulaire appliqué
aux ovocytes, qui explique que les bébés naissent jeunes et n'héritent pas des
maladies liées aux gamètes vieillissant de ses parents [01/2011].
L'espèce humaine est la seule avec l'orque et le globicéphale dont les femelles
deviennent infertiles avec l'âge en raison de la ménopause, dont on ne connaît
toujours pas l'origine évolutive.
3 théories sont avancées : celle de la mère avance que la ménopause surviendrait
pour réduire les risques de mortalité en couche, qui augmentent avec l'âge.
L'hypothèse de la grand-mère suggère qu'une grand-mère ménopausée pourra
concentrer toute son attention sur ses petits-enfants, sans conflit d'intérêt.
L'hypothèse du conflit entre la belle-mère et la belle-fille a été énoncée en
2008, elle suppose qu'il existe un conflit d'intérêt entre ceux deux personnes
si jamais elles accouchent en même temps, ce qui nuirait aux bébés.
L'analyse de 2 siècles d'archives finlandaises vient étayer cette dernière
hypothèse, en montrant qu'en cas de naissances simultanées les chances de survie
du bébé sont réduites à 50 % pour l'enfant d'une belle-mère et à 66 % pour
l'enfant de la belle-fille, alors que les taux de survie ne sont pas modifiés
lorsqu'une mère et sa fille accouchent en même temps [08/2012].
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