Pigment visuel adapté à la vision diurne.
Les opsines sont des protéines de la famille des récepteurs couplés aux
protéines G.
Une déficience de l'activité thyroïdienne (hypothyroïdie) a de nombreuses
conséquences, notamment celle d'altérer la vision des couleurs ! En effet,
les hormones thyroïdiennes, connues pour leur importance sur le développement
du système nerveux, agissent encore, et ce même à l'âge adulte, sur la synthèse
des opsines présentes dans les cellules en cône la rétine : leur déficit
accélère la production d'opsines sensibles aux UV-bleu tout en réduisant celles
sensibles au vert. Cette situation revient d'elle-même à la normale lorsque
la production d'hormones thyroïdiennes est rétablie [03/2011].
Une équipe américaine est parvenue à remplacer chez des leucocytes les
récepteurs membranaires sensibles aux agents infectieux par des opsines,
modifiant ainsi le chimiotactisme de ces cellules : au lieu de se diriger vers
un agent pathogène, elles se dirigent maintenant vers une source lumineuse !
En répétant la même expérience sur des neurones, les chercheurs ont pu
contrôler la croissance des dendrites grâce à la lumière [04/2013].
La peau de la pieuvre contient des opsines, des récepteurs lumineux identiques
à ceux des yeux humains, qui lui permettent de capter les variations de son
environnement et de changer de couleur, sans que ses yeux ne soit nécessaires
pour que ce mimétisme fonctionne [07/2015].
En 2002, une équipe allemande a injecté dans la rétine de 2 patients aveugles,
atteints de rétinite pigmentaire, un vecteur viral porteur du code génétique
de l'opsine, afin d'introduire ce gène d'algue dans les photorécepteurs.
7 à 12 mois après cette thérapie génique, les 2 patients ont commencé à
percevoir des formes visuelles.
L'objectif est désormais d'appliquer la même technique pour restaurer
l'audition, en exprimant le gène de l'opsine au niveau de l'os de la cochlée,
afin que la lumière puisse stimuler le nerf auditif [09/2022].
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