Hormone corticosurrénale (famille des glucocorticoïdes) proche de la cortisone
et beaucoup plus active qu'elle quant à ses propriétés anti-inflammatoires.
Le cortisol est l'hormone de l'éveil, son taux atteint un pic vers 7h30.
Il est synthétisé à partir du cholestérol.
L'une des fonctions du cortisol est d'augmenter le taux de glucose dans le sang
lorsque l'organisme réclame de l'énergie. Autre action majeure : il diminue
aussi l'inflammation en abaissant la réponse immunitaire, et réduit la douleur
en inhibant certaines molécules [03/2010].
Hormone clé dont les élévations sont associées à l'obésité, au diabète, à
l'hypertension artérielle ou encore à des affections auto-immunes [11/2005].
Le cortisol est l'hormone du stress : lorsqu'une situation est perçue comme
dangereuse ou désagréable, l'hypophyse (située dans la partie la plus primitive
du cerveau), produit de ACTH qui va stimuler les glandes surrénales afin d'y
déclencher la production de cortisol, lequel va en retour activer deux autres
zones du cerveau : le cortex cérébral pour qu'il réagisse au stimulus stressant
(fuite, attaque, immobilisation...) et l'hippocampe (petite structure cérébrale
primitive profonde bourrée de récepteurs au cortisol), qui va appaiser cette
réaction. Si le stress est trop fort ou trop prolongé, l'hippocampe saturé de
cortisol ne peut plus assurer la régulation, et le cortisol envahit le cerveau,
l'agresse jusqu'à modifier le fonctionnement neuronal, aboutissant à terme à la
diminution des influx nerveux entre les structures limbiques et le cortex, à
l'atrophie de l'hippocampe et du cortex préfrontal (siège des décisions et de
l'action) et à l'hyperactivité de l'amygdale (impliquée dans les émotions et la
réaction aux menaces) : c'est la dépression [02/2008].
La corticostérone est l'équivalent du cortisol chez la souris ; elle a pour
propriété de modifier l'intensité de transmission des synapses.
Lorsqu'une souris est régulièrement stressée, son hippocampe (lié aux process
de mémoire) voit ses épines dendritiques (éléments des synapses) disparaître
peu à peu : c'est comme si le système réduisait le nombre de ses connexions
pour être moins exitable et pouvoir ainsi revenir à la normale [03/2010].
La mesure du taux de cortisol capillaire permettrait de prédire le risque
d'infarctus : plus ce marqueur du stress est présent (stress chronique), plus
le risque d'infarctus est élevé [11/2010].
Des souris dépourvues des récepteurs à la corticostérone dans leurs neurones
dopaminergiques ont présenté une meilleure résistance au stress, ainsi qu'une
capacité améliorée à lutter contre la dépression, en particulier l'aversion
sociale. Ces résultats semblent liés à la réduction de la libération de
dopamine par ces neurones, un neuromédiateur habituellement libéré en réponse à
une agression, et qui semble être à l'origine de l'aversion sociale [01/2013].
L'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, dit "axe du stress", est une connexion
neuro-hormonale entre le cerveau et les glandes surrénales, ces dernières
sécrétant le cortisol. Impliqué dans la quasi-totalité du métabolisme, il
augmente la production de sucres par le foie et favorise l'hyperglycémie et le
diabète, élève le choléstérol et active lacoagulation sanguine, donc le risque
de thrombose. Les cellules du système immunitaires, particulièrement ciblées
par ces effets biochimiques, supportent mal de baigner dans le cortisol, et
l'organisme dans son ensemble devient plus fragile face aux infections et aux
pathologies diverses.
L'amygdale est en quelque sorte la structure cérébrale à l'origine du sreess :
c'est là que le cerveau attribut une valeur ou une charge émotionnelle à un
stimulus. Ainsi, la survenue d'un accident cardiaque ou vasculaire cérébral
est corrélé à une plus grande activité de l'amygdale. Cette suractivité de
l'amygdale stimule en effet celle de la moelle osseuse, qui produit plus de
globules blancs, lesquels peuvent engendrer une inflammation de la paroi de
l'artère carotide, ce qui conduit finalement à l'apparition de plaques
d'athérome prêtes à se détacher et à boucher une artère [02/2019].
Les régions du cerveau impliquées dans le stress sont bien plus étendues qu'on
ne le pensait : il existe en effet trois zones clés du cortex, deux larges
réseaux de connexions neuronales directement reliées aux glandes surrénales.
Le premier connecte les fonctions cognitives et émotionnelles et le second,
plus dense, est dédié au contrôle du système musculosquelettique.
Ces circuits pourraient répercuter les effets d'un stress chronique ou d'une
dépression sur le fonctionnement des organes, permettant ainsi d'expliquer
les maladies psychosomatiques sur une base neuronale [02/2019].
Le cortisol inhibe l'expression de 3 gènes normalement impliqués dans la
capacité de l'organisme à éliminer les cellules tumorales. Parmi ces gènes,
la version fonctionnelle de BRCA1, un suppresseur de tumeurs.
Par ailleurs, les patients déprimés ou stressés produisent davantage de
cellules myéloïdes suppressives qui inhibe l'activité anti-tumorale des
cellules immunitaires [02/2019].
Les stress aigu inhibe la vidange de l'estomac, provoquant nausées et
vomissements, et ralentit la motricité de l'intestin grêle, tout en accélérant
celle du côlon, ce qui stimule la sécrétion colique et entraîne la diarrhée
[06/2021].
Synonyme : hydrocortisone.
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