Cellule spécialisée dans le stockage des lipides, entreposés dans son
cytoplasme sous forme de goutelettes de triglycérides.
Le rôle des adipocytes est de retirer les acides gras et les lipides de la
circulation, ce qui réduit le risque de troubles vasculaires.
Les adipocytes présentent un potentiel pour régénérer les muscles, notamment
dans le cas des myopathies : des adipocytes humains injectés chez des souris
atteintes de myopathie de Duchenne ont exprimé la dystrophine, sans rejet
particulier [06/2005].
Le sucre était déjà connu pour stimuler l'accumulation de graisses dans les
adipocytes, ces cellules réservoirs qui forment le tissu adipeux.
Mais lorsqu'en laboratoire les chercheurs ont augmenté les concentrations de
glucose dans le milieu de culture cellulaire, des adipocytes sont apparus non
seulement à partir des cellules souches du tissu adipeux, mais aussi de
cellules du tissu musculaire !
Or c'est durant la petite enfance que se forme notre capital d'adipocytes :
si le sucre en excès agit sur sa formation, il pourrait détourner notre
potentiel de cellules musculaires, qui brûlent de l'énergie, au profit des
adipocytes qui la stockent sous forme de graisse [03/2008].
Une étude américaine vient de montrer que les adipocytes perdent 30 % de leur
sensibilité à l'insuline lorsque le sujet est en manque de sommeil, un taux
caractéristique du diabète de type 2 et de l'obésité [10/2012].
Le cerveau peut ordonner aux adipocytes bruns de brûler leur graisse afin de
produire de la chaleur : le système nerveux parasympathique véhicule alors la
noradrénaline jusqu'au récepteurs bêta-adrénergiques situés à la surface des
adipocytes. Cela active la protéine UCP1, qui initie le processus permettant
de brûler les calories accumulées.
Des chercheurs américains ont découvert que les autres adipocytes, les blancs
et les beiges, qui ne sont pas réceptifs à la noradrénaline, peuvent eux aussi
brûler des calories afin de combattre le froid, qui plus est de leur propre
initiative : elles expriment en effet la protéine UPC1 [07/2013] !
Le tissu adipeux est désormais considéré comme un nouvel organe endocrinien,
qui dialogue avec le foie et le cerveau [05/2014].
Les substances toxiques pour l'organisme se fixent principalement dans les
cellules adipeuses, d'où elles modifient le comportement des cellules
cancéreuses voisines [11/2016].
Le récepteur de la dioxine AhR peut se lier à plus d'une centaine de molécules,
avec des effets différentes.
Le tissu adipeux protège ainsi l'organisme des contaminants en les stockant,
mais à long terme il relâche de petites doses et devient une source toxique
[12/2018].
|