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 Hormone de croissanceRechercher images 

Hormone protéique (GH) produite par le lobe antérieur de l'hypophyse (ou antéhypophyse), qui stimule la croissance des os et des tissus mous, et contribue à réguler le métabolisme. Isolée en 1956, c'est une protéine constituée de 191 acides aminés, proche chimiquement de la prolactine et de l'hormone lactogène placentaire humaine. Elle a été synthétisée en 1970 par C. H. Li et D. Yamashiro. Elle est produite sous l'influence principale de la somatotrophine, et inhibée par une autre hormone protéique, la somatostatine. L'hormone de croissance contrôle la croissance en régulant la quantité de nutriments absorbée par les cellules. Elle agit également en conjonction avec l'insuline pour maintenir le taux de sucre dans le sang. Elle agit directement sur les cellules mais utilise aussi des médiateurs, le plus important étant l'IGF-1 (Insuline-like Growth Factor 1). L'hormone de croissance connaît un pic de sécrétion en début de nuit. Les cellules graisseuses (adipocytes) possèdent des récepteurs à la GH. En s'y liant, celle-ci leur ordonne de se débarrasser de leurs réserves, de les brûler, et les empêche d'en constituer de nouvelles. Libérée dans la circulation sanguine de manière pulsatile, l'hormone de croissance irrigue différents organes, dont le foie, qui en réponse relargue dans le plasma des des molécules d'IGF-1, qui vont se frayer un passage jusqu'aux organes concernés, dont les os. La, l'IGF-1 s'arrime à une protéine membranaire spécifique, le récepteur à l'IGF-1. Cette conjugaison entraîne une cascade de réactions protéiques dont l'effet le plus notable est une stimulation de la croissance de l'individu, mais aussi du processus de vieillissement. Enfin, par un rétro-contrôle hypothalamo-hypophysaire, l'IGF-1 réduit la sécrétion d'hormone de croissance, et donc sa propre production. L'hormone de croissance (hGH) stimule la production d'insuline et de somatomédines par le foie [07/2009]. La taille des différentes races de chiens est déterminée par un seul gène : celui d'IGF-1 [12/2006]. Pour les personnes présentant un déficit en hormone de croissance, la méthode initiale était basée sur l'extraction d'hypophyses de cadavres, ce qui a causé un certain nombre de contaminations par des prions pathogènes et occasionné des cas de maladies de Creutzfeldt-Jakob mortelles. Depuis 1985, l'hormone de croissance est produite industriellement par des bactéries génétiquement modifiées pour exprimer le gène humain qui code pour la protéine. Toute comme son équivalent naturel, sa durée de vie dans l'organisme est limitée : elle est dégradée par des enzymes puis éliminée par les reins. Pour la protéger de la dégradation par les enzymes, la technique consiste à greffer sur la protéine un petit polymère appelé PEG (Polyethylene glycol). En conférant aux bactéries productrices d'hormone de croissance la capacité d'incorporer un acide aminé artificiel, le p-acétylphénylalanine, au cours de sa synthèse, le point d'attache pour l'oligomère PEG, difficile à découvrir, a été trouvé de lui-même ! La stabilité dans l'organisme de l'hormone de croissance ainsi produite est multipliée par 20, une seule injection par semaine suffisant alors [07/2011]. La prise d'hormone de croissance dans le cadre du dopage sportif permet certes d'augmenter la masse musculaire, mais elle est associée à l'hypertension et à la cardiomégalie, un grossissement anormal du coeur [06/2022]. Synonyme : somatotropine, somatropine, GH, hGH.
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